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Nouveaux radars

Nouveaux radars : ce qui va changer

 

Le lundi 21 octobre 2013, 20 voitures banalisées équipées de radars nouvelle génération ont été mis en service sur les routes françaises. 46 véhicules déjà en circulation seront ensuite mis à niveau pour embarquer une technologie équivalente. Il y aura donc à présent deux types de voitures équipées de ces nouveaux radars : des Peugeot 208 viennent rejoindre le parc de Renault Mégane en service depuis mars dernier.

Cette mise en place fait partie d’un dispositif visant à déployer 300 nouveaux radars mobiles d’ici la fin de l’année 2015, et est officiellement présentée comme une mesure visant à réduire le nombre de décès sur les routes.

Soucieuse du devenir du permis de conduire de ses adhérents, et afin que les points ne fondent pas comme neige au soleil, l’association défense permis vous explique tout sur cette nouvelle technologie et sur ce qui va changer à court terme en matière de radars sur les routes françaises.

 

Le radar mobile de nouvelle génération

 

Le radar mobile de nouvelle génération, radar équipant les véhicules de contrôle depuis quelques jours, est un radar destiné à trois types de contrôles.

Il peut servir à effectuer un contrôle de vitesse de manière « classique ». La voiture banalisée sillonne les routes d’un secteur donné, et le radar se met en marche lorsque qu’un automobiliste en excès de vitesse dépasse les gendarmes ou les policiers.

 

Exemple :

Monsieur Jean roule à une vitesse de 120 km/h d’après son compteur, sur une route limitée à 90. En tenant compte de la marge d’erreur, sa vitesse réelle est de 115 km/h, c’est-à-dire que la vitesse retenue lors du contrôle sera de 104 km/h, car il s’agit d’un radar mobile avec marge d’erreur de 10%. Le radar va prendre une photographie au moment où Monsieur Jean doublera le véhicule de police.

Au moment où l’infraction est commise, il restait 2 points sur le permis de Monsieur Jean. Cet excès de vitesse de moins de 20 km/h au-dessus de la limite est susceptible de lui faire perdre un point. Avec un seul point sur son permis, Monsieur Jean ne le sait pas encore, mais son permis de conduire est en danger.

 

Une double fonction : fixe et mobile

 

                Ce radar nouvelle génération est également adapté aux contrôles « surprise », c'est-à-dire que la voiture est arrêtée sur un bas côté de la route et qu’elle va relever les infractions des conducteurs qui passent devant elle et qui arrivent face à elle.

 

Exemple :

Madame Sylviane est en grand excès de vitesse, elle roule à 155 km/h sur une route limitée à 90. Pas forcément coutumière des vitesses folles, elle s’est juste perdue quelques minutes dans ses pensées et n’a pas vu sa vitesse.

Elle passe devant les gendarmes dissimulés sur le bas côté de la route, le radar fixé sur le véhicule garé va relever l’infraction, comme le ferait un radar fixe.

 

Le principal changement

 

                Jusqu’à maintenant, le contrôle à contresens ne se faisait donc qu’à l’arrêt, c’est sur ce dernier point que se situe la grande innovation des nouveaux radars en service.

Les radars mis en circulation le 21 octobre embarquent une technologie qui leur permet d’effectuer un contrôle « en approche ». Il s’agit de contrôler les véhicules en contresens, mais la voiture de police n’est plus à l’arrêt sur un côté de la route ; elle est en mouvement.

Lors des contrôles de ce type, le véhicule banalisé roule au milieu de la circulation, et le radar va relever les excès de vitesse des voitures qui vont croiser sa route. Le dispositif est redoutable, parce qu’un conducteur va concentrer son attention devant lui, pas de l’autre côté de la route.

 

Exemple :

Monsieur Sam roule un peu vite en ville. Il dépasse souvent les 60 km/h, mais ce n’est pas volontaire. Son compteur indique 62 km/h, c’est-à-dire qu’il roule environ à 57 km/h. Au moment de traverser une longue avenue en 2 x 2 voies, il croise une Peugeot 208 rouge qu’il ne remarque même pas.

Pourtant, la voiture qu’il a croisée a relevé son excès de vitesse, et Monsieur Sam va recevoir un avis de contravention à son domicile quelques jours plus tard. En tenant compte de la marge d’erreur de 10 %, son excès de vitesse est enregistré à 51 km/h. Même si c’est 1 km/h au-dessus de la limite, il va perdre un point sur son permis, ce qui est suffisant à force d’accumulation de petites infractions à mettre son permis de conduire en danger

 

Le dispositif est donc impitoyable, car dans les trois cas de figure le radar n’émettra aucun flash, le conducteur ne saura qu’il a commis un excès de vitesse que lorsqu’il recevra un courrier.

La seule faille technique de ce contrôle à contresens est que le radar a tendance à ne plus fonctionner si les deux côtés de la route sont séparés par un obstacle d’une certaine hauteur (muret, glissière de sécurité). Les ondes émises par le radar sont stoppées par l’objet rendant impossibles les contrôles des véhicules arrivant à contresens.

 C’est en partie à cause de ce souci technique que les contrôles de ce type vont se concentrer sur le réseau secondaire ou en pleine ville, car les voies des autoroutes sont séparées de la sorte.

 

Le cumul des deux fonctions

 

                La grande innovation du radar mobile nouvelle génération tient dans sa capacité à cumuler les contrôles par dépassement et en approche.

Il est en effet possible de programmer le radar de sorte que le véhicule de police banalisé en mouvement relève les infractions des conducteurs qui le dépassent et des conducteurs qui arrivent à contresens.

 

Exemple :

Madame Odile et Monsieur Karim sont tous les deux en excès de vitesse sur une route à quatre voies, mais ne vont pas dans le même sens. Madame Odile se dirige vers le sud pour rendre visite à sa famille à Marseille, Monsieur Karim rentre chez lui à Paris après une semaine de vendanges.

Tous les deux vont apercevoir, sur la même route, une voiture banalisée équipée d’un radar nouvelle génération qui roule en direction de Lyon. Madame Odile va la doubler, Monsieur Karim va la croiser.

Bien que Madame Odile et Monsieur Karim ne roulent pas dans le même sens, ils recevront tous les deux un avis de contravention pour excès de vitesse dans quelques jours, mettant un peu plus en danger leurs permis de conduire.

 

 

Il faut garder à l’esprit que même si ces radars mobiles font les premières pages des médias depuis quelques jours, il ne s’agit pas du seul changement qui va intervenir en terme de radars d’ici 2015.

 

L’évolution du parc de radar en 2014

 

                La mise en service des 300 radars mobiles nouvelle génération sur les routes françaises d’ici 2015 fait partie d’une volonté des autorités de renforcer et de renouveler le parc actuel des appareils de contrôle.

Dès la fin de l’année, 13 nouvelles Peugeot banalisées équipées de radars mobiles vont être mises en circulation, pour effectuer les contrôles en mouvement.

D’ici fin 2014, le parc actuellement en activité va lui aussi subir quelques changements. 85 radars fixes disparaitront au profit de 45 radars qui calculent la vitesse moyenne sur un tronçon de route donné, et de 40 radars fixes à deux faces. Il y a encore beaucoup de questions en suspens pour ces derniers radars, car on ne sait pas encore exactement quel contrôle ils sont capables d’effectuer.

Relever les infractions dans les deux sens, prendre une photographie de l’avant puis de l’arrière du véhicule en excès de vitesse ? L’interrogation est grande pour le moment.

220 radars mobiles vont également disparaitre et être remplacés, outre par 110 radars mobiles nouvelle génération, par 20 radars placés aux feux et 90 radars destinés à être placés dans des zones de chantier et qui ont pour particularité d’être déplaçables.

 

La cause de cet ajout de radars

 

                Le but de ce renforcement des infrastructures, au-delà de sécuriser les routes, est également d’augmenter les recettes de l’Etat en matière de contrôles routiers.

L’augmentation des radars va engendrer un accroissement des contrôles, avec pour conséquence une multiplication des contraventions pour excès de vitesse.

Cela se traduira par plus de pertes de points chez les détenteurs du permis de conduire, donc des permis en danger et une augmentation des courriers 48 SI envoyés.

Egalement dans ce sens, à partir du 7 novembre 2013, les étrangers qui appartiennent à un pays membre de l’Union Européenne (hors Grande-Bretagne, Danemark et Irlande), devront payer des amendes à l’Etat s’ils commettent des excès de vitesse ou toute autre infraction donnant lieu à la photographie du véhicule par un radar sur le sol français.

 

                Une petite statistique pour conclure. Il faut savoir qu’en 2013 les conducteurs français ont reçu 9,3 millions de courriers 48, c’est-à-dire des lettres informant d’une perte de points sur le permis de conduire, soit 21 % de plus qu’en 2012.

Avec le renforcement des contrôles de radars, il faut s’attendre à ce que le permis de conduire soit encore plus en danger, car même à coup de petits excès de vitesse le solde de points arrive vite à zéro.

C’est pourquoi, l’association défense-permis est plus que jamais déterminée à faire valoir vos droits et à défendre les points qui vous ont été illégitimement retirés. Il est essentiel de nous contacter au plus vite si vous recevez un courrier vous informant qu’un radar vous a flashé, ou si vous recevez un courrier 48. 2500 adhérents nous font déjà confiance et savent que l’association défense-permis met à leur disposition un grand savoir-faire et un large réseau d’avocats permis de conduire.

Si vous n’êtes pas adhérents, n’hésitez pas à nous contacter pour vous renseigner sur les modalités d’adhésion et pour une analyse personnalisée de votre situation.  

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