La vitesse sur le périphérique parisien est désormais passée de 80 km/h à 70 km/h le Jeudi 09 Janvier 2014 à minuit. Une mesure demandée de longue date par la mairie de Paris.
Les 150 panneaux qui indiquent la vitesse limite autorisée ont été remplacés durant les deux nuits précédant ce changement. La préfecture a précisé que « le paramétrage des radars fixes installés en bordure du boulevard périphérique aura lieu dans le courant de la journée du vendredi ».
Les 14 radars automatiques sont paramétrés en fonction de cette nouvelle limitation de vitesse, et 2 nouveaux radars automatiques seront prochainement installés. La prudence est de rigueur.
Le périphérique parisien, inauguré en 1973, est une autoroute urbaine de 35 km qui entoure la capitale, il est fréquenté par 1,3 million de véhicules chaque jour, ce qui fait de lui le premier axe routier européen en terme de fréquentation.
Cette mesure de limitation de vitesse vise à faire baisser de 23% le nombre des accidents, et à entraîner une réduction de près de 65% du nombre de blessés graves et de tués. Elle a aussi pour objectif de participer au recul de la pollution atmosphérique et sonore. Une amélioration de la qualité de l’air est ainsi espérée. La municipalité prévoit une baisse des polluants d’environ 5%, et une diminution de 1,7 décibels à 1,2 décibels pour les poids lourds. Les gens vivant à proximité du périphérique devraient en sentir progressivement l’effet, même si selon certains spécialistes la diminution de la pollution et des nuisances sonores dûe à cette nouvelle limitation de vitesse ne devrait pas avoir d’effets spectaculaires. Fait assez étonnant, la Ligue contre la violence routière minimise l’impact de cette mesure, car « avec la mise en place des radars, on est passé de 15 morts à 2 ou 3 tués par an ».
Cette nouvelle limitation de vitesse devrait permettre de diminuer le nombre des jours où la pollution dépasse les normes. La station d’Airparif située sur le périphérique à hauteur de la porte d’Auteuil, a enregistré 117 jours de dépassement de la valeur limite européenne pour les particules en suspension, alors que 35 jours sont autorisés. L’Ademe, quant à elle, dit que le passage de 80 à 70 km/h peut aider à l’amélioration de la qualité de l’air, en favorisant la fluidité du trafic.
Cette nouvelle limitation de vitesse doit certainement aussi avoir pour but souhaité par la municipalité de favoriser et de privilégier l’usage des transports en commun au détriment de la voiture.
Après l’application de cette nouvelle limitation de vitesse, la mise en place de nouveaux revêtements anti-bruit devraient être mis en place en complément de ceux qui existent déjà.