Les autoroutes françaises sont limitées en moyennes entre 110 et 130 km/h.  Mais une grande partie des automobilistes se sont vu sanctionnés sur ces autoroutes pour excès de vitesse depuis ces trois dernières années. Au vu du nombre d’accidents sur les voies rapides, le gouvernement a placé la thématique des « autoroutes : terrain propices aux excès de vitesse » comme problématique première de leurs campagnes de sécurité routière.

On dénote en moyenne 40% des usagers qui reconnaitraient commettre régulièrement des infractions de petits excès (moins de 20 km/heure en moyenne). En effet, nos autoroutes sont, semble-t-il, propices aux excès de vitesse. Sauf exceptions liées à des travaux ou à des conditions météorologiques, la vitesse maximale autorisée sur autoroute varie entre 110 et 130 km/heure. Cependant, bon nombre d’automobilistes  font fi de ce maximum et rouleraient entre 130 et 150 km/heure...

Ce chiffre est issu d’une étude menée par l’Observatoire des comportements sur autoroute, publiée par la Sanef (Société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France). Cette étude met en exergue, ici, le fait que l’autoroute est encore et toujours un terrain propice aux excès de vitesse. Qui plus est, on dénote une augmentation sensible du nombre d’excès de vitesse sur autoroute par rapport à l’année 2012. Bien entendu, ce chiffre tend à être relativisé sur la quantité d’auteurs d’infractions liées à la vitesse, du fait de la zone où cette étude a été menée (A13, Nord-Est) mais aussi du fait de la période. Cependant, on imagine assez aisément que dans la région Sud-Est, en pleine période de vacances estivales (et de nuit pour pousser l’exemple à l’extrême), les autoroutes recensent beaucoup plus d’excès de vitesse que dans des zones moins attrayantes touristiquement, pendant une période aux conditions hivernales rudes…!

Heureusement, les grands excès de vitesse sur autoroutes sont beaucoup moins fréquents : on évalue à seulement 3% des excès de vitesse ceux dépassant 150 km/heure. Afin d’améliorer l’ensemble de ces résultats, et de diminuer les excès de vitesse sur les autoroutes françaises, le gouvernement actuellement en place souhaite faire passer le nombre de tués sur route à moins de deux mille d’ici 2020 (dont 143 sur autoroute en 2012). C’est pourquoi le gouvernement serait sensible à un projet de la FNAUT (Fédération nationale des associations d'usagers des transports)  tendant à abaisser la vitesse maximale sur autoroute à 120 km/heure…
Avec un tel seuil maximal, ceci placerait la France dans la moyenne des États membres de l’Union Européenne.

Les règles de  procédure de la contestation d’une infraction routière sont prévues par le Code de Procédure Pénale.
Les conditions de forme sont nombreuses et peuvent parfois paraître complexes, c’est la raison pour laquelle il est préférable de confier cette tâche aux juristes de notre association.

Cependant, en tant qu’automobiliste averti, vous devez préparer votre défense dès la relève de l’infraction et cela en respectant trois règles simples mais qui peuvent être déterminantes quant à l’issue de votre contestation.

Voici les  trois commandements que vous devez respecter :

EXPLICATIONS :

1-TU NE PAIERAS POINT : Ne payez jamais une amende qu’elle soit forfaitaire ou bien majorée, si vous souhaitez contester l’infraction. Tout paiement vaut reconnaissance de l’infraction, cette reconnaissance expresse entraine un retrait de points immédiat sur votre permis de conduire ainsi que la déchéance de votre droit de contestation.

2-TU NE RECONNAÎTRAS POINT : Reconnaitre l’infraction sur place discrédite toute contestation ultérieure.

3-TU NE SIGNERAS POINT : Signer le procès verbal est interprété comme un « aveu ».

CHERS AUTOMOBILISTES, SOYEZ VIGILANT !!!

L’augmentation des contrôles de vitesse est elle une solution pertinente pour faire baisser le nombre de morts sur les routes ?

    Les radars nouvelle génération, dits mobiles-mobiles  embarqués dans les véhicules des forces de l’ordre, ainsi que les radars tronçons, sont des dispositifs mis en place depuis le début de l’été. Plusieurs associations prenant la défense des automobilistes se sont élevées contre de telles mesures ayant, d’après elles, pour but principal, une mise à mal très organisée du portefeuille des usagers de la route.
 Pour lutter contre la violence routière, ces dernières proposent en contrepartie, un complément de formation pour les conducteurs et notamment, les titulaires du permis probatoire.
Il est tout de même important de rappeler que la vitesse excessive est une cause récurrente d’accident sur les routes. Si l’objectif est de diminuer le nombre de mort, il serait alors plus pertinent d’accroitre les mesures préventives qui viendraient modifier le comportement des automobilistes plutôt que d’accroitre les mesures de constatation de l’infraction. Ainsi le comportement dangereux serait éviter et non simplement constaté.

    La focalisation sur la répression renforcée des conducteurs concernant la vitesse, peut dans une certaine mesure, s’avérer superflue dans le sens où bien d’autres mesures pourraient être développées et  être amenées à voir le jour concernant d’autres facteurs d’accident : alcool, stupéfiants, somnolence au volant…
Aussi, entre 2010 et 2011, on a observé une diminution d’environ 30 % des crédits alloués à l’entretien et à l’exploitation des routes en France (Source : Question orale sans débat n° 1203S de M. Yves Daudigny (Aisne - SOC) publiée dans le JO Sénat du 10/02/2011 - page 282). Sans nier le caractère dangereux (mortel) de la vitesse, il faut également se pencher sur un tel problème présentant tout autant un aspect « accidentogène ».

    Paradoxalement, la multiplication des contrôles de vitesse pourraient avoir des conséquences néfastes sur la sécurité routière puisque le comportement des automobilistes est modifié.
En effet, les automobilistes ont tendance à fixer toute leur attention à la recherche d’éventuels contrôles de vitesse au préjudice de la vigilance relative aux dangers qui peuvent survenir à tout moment (piétons, ralentissement…). En poussant notre réflexion, nous pourrions également nous demander si cela ne crée pas de danger supplémentaire dans la mesure où  l’automobiliste, pour éviter le retrait de point, va créer une situation de danger pour les tiers, l’exemple le plus probant  reste encore  le freinage brusque- ré accélération.

En fin de compte, la solution pour réduire le nombre de mort sur les routes pourrait se baser sur la combinaison de plusieurs types de mesures à la fois préventives et répressives.