Mis en place en 2012, 92 radars tronçons sont aujourd’hui installés sur les routes françaises, quelques uns devraient être mis ajoutés dans les mois qui viennent.
Etant récents et moins répandus, ces radars sont moins connus et posent donc des interrogations.
Qu’est ce qu’un radar tronçon ?
Le radar tronçon est un radar automatique qui constate les excès de vitesse en calculant la vitesse moyenne.
Il est composé de 2 points de contrôle, un à l’entrée et le second à la sortie du tronçon. Le premier enregistre l’heure de passage de chaque véhicule via sa plaque d’immatriculation, avec une caméra par file. Une seconde caméra enregistre l’heure de passage à la sortie. La vitesse moyenne est alors calculée.
Lorsque cette vitesse dépasse la vitesse maximale autorisée, le dossier est envoyé au centre de traitement des procès verbaux. Il n’y a donc pas de flash par le radar automatique en cas de dépassement de la vitesse.
Comme pour les radars automatiques classiques, l’avis de contravention est envoyé au domicile du titulaire du certificat d’immatriculation. C’est lui qui sera redevable de l’amende et qui aura des points retirés.
Rien n’empêche qu’un radar fixe ou un radar mobile soit présent sur le tronçon contrôlé.
En quoi met-il mon permis en danger ?
Plus difficile à identifier, le radar tronçon piège les automobilistes pour différentes raisons.
Etant plus rare, il est plus difficile à identifier et un grand nombre d’entre nous ne sait pas à quoi il ressemble. Il ne faut pas le confondre avec un portique d’écotaxe. En effet, le radar tronçon est un mât avec des caméras en hauteur.
Par ailleurs, les poteaux sont les mêmes à l’entrée et à la sortie du tronçon. De ce fait, il est impossible de savoir à quel point de contrôle nous nous situons si nous n’avons pas vu le panneau d’annonce radar.
Ainsi, les automobilistes reçoivent souvent une contravention pour quelques km/h de dépassement de vitesse et non pour un grand excès de vitesse.
De plus, les caméras sont placées hors de notre champ de vision. Ainsi, il est facile de passer à coté d’un poteau, qui se fond dans la masse en milieu urbanisé, sans remarquer qu’il s’agissait d’un radar.
Il existe aujourd’hui près de 400 km de tronçons contrôlés en France, les distances variant entre 1 et 17 km. De ce fait, au bout de quelques km, notre attention ne se focalise plus forcément sur le compteur de vitesse et la limitation de vitesse est vite dépassée.
Aussi, dans les descentes, la vitesse augmente, même avec le régulateur qui ne nous met plus à l’abri des radars.
Etant composé d’illuminateur infrarouge, il n’y a pas de flash et l’automobiliste ne sait donc pas s’il était en excès de vitesse avant de recevoir la contravention.
La nuit, ils échappent encore plus à notre champ de vision puisqu’ils sont situés au-delà de la zone éclairée par les phares et ne disposent pas de dispositifs réfléchissants.
Ainsi, les automobilistes peuvent recevoir une 48SI ; signifiant l’annulation du permis de conduire suite à la perte de points conduisant à un solde nul de point ; alors qu’ils étaient pas au courant de la perte des derniers points et donc de la perte du permis de conduire.
Mais un bilan tout de même mitigé
En effet, après 3 ans de mise en œuvre, les résultats attendus sont loin d’être atteints.
Le prix unitaire d’un radar tronçon est de 165 000 €, auquel il faut ajouter presque 10 000 euros pour le pilotage de déploiement.
De plus, ce dispositif nécessite aussi un budget de maintenance de 18 750 €, entretien pour lequel les autoroutes doivent être fermées pour tester les machines et qui perturbent donc fortement le trafic.
Et pourtant, depuis le 31 aout 2014, seuls 380 000 excès de vitesses ont été constatés. Depuis leur mise en place, le nombre moyen de procès verbaux par appareil et par jour est de 9.
Certains automobilistes voient donc leur permis de conduire annulé suite aux points retirés.
Comment échapper au contrôle ?
Malgré les idées reçues, il n’y a pas d’astuces pour éviter la contravention en cas d’excès de vitesse.
Certes, des problèmes de calcul ont initialement été recensés pour les véhicules qui avaient changés de voie à l’entrée et à la sortie du tronçon. Mais ces carences ont été résolues. Pour preuve, certains ont fait le test et ont été verbalisés.
D’autre part, circuler sur la bande d’arrêt d’urgence ne permet pas d’échapper aux contrôles ; la caméra de la file de droite filme également cette portion de la route. Rappelons que la circulation sur la bande d’arrêt d’urgence est punie par un retrait de 3 points sur le permis de conduire et 135€ d’amende.
Comment contester l’avis de contravention?
Vous avez reçu une contravention ? Une amende forfaitaire majorée ? Un retrait de points ? Une annulation de permis ? N’hésitez pas à nous contacter.
Spécialisée dans le droit routier depuis 1976, l’association Défense Permis aide chaque jour ses adhérents confrontés à des situations inquiétantes en leur présentant le plus simplement toutes les solutions possibles et envisageables pour contester une perte de points, contester l’annulation de permis et la 48 SI et donc sauver ses derniers points et éviter l’annulation du permis de conduire.
Cette forte expérience, nous la mettons au service de nos adhérents, afin qu’à votre tour vous puissiez défendre votre permis de conduire et bénéficier d’une protection juridique permis de conduire.
Notre équipe prendra le temps de vous écouter, et nous vous mettrons en contact, en fonction de votre situation, avec l’un de nos partenaires, que ce soit un avocat permis, un organisme de stage de récupération de points, un assureur, ou parfois même une auto-école.